5 avril 2008

HarperCollins fait glisser le modèle

En rupture avec les pratiques traditionelles, HarperCollins lance le 14 avril prochain une marque basée sur un nouveau modèle économique. La marque, dirigée par l'ancien président d'Hyperion, Robert Miller, publiera environ 25 titres par an au prix de 20 USD. Ils seront disponibles aux formats hardcover, livres électroniques et livres audio. Les ventes seront fermes (pas de retours) et les à-valoir (avances sur recettes des auteurs) seront réduits à portion congrue. En revanche, les droits d'auteurs seront largement supérieurs à la moyenne et les efforts commerciaux seront concentrés sur Internet. Ainsi la marque ne paiera pas pour voir ses titres placés en tête de gondole, pratique courante outre-atlantique.

Cette nouvelle entité cherche à améliorer le modèle économique du secteur en limitant le mécanisme du pilon qui participe à la surproduction et en favorisant la vente sur les canaux de distribution en croissance. M. Miller d'annoncer : L'idée est d'examiner tous les aspects que nous pensons être mauvais et d'essayer de les modifier. Il y a tant d'inneficience dans notre secteur, tant de gaspillage qu'il est temps d'au moins expérimenter des approches qui peuvent éliminer ce gaspillage.

Selon Jane Friedman, CEO d'HarperCollins, C'est le bon moment pour expérimenter un nouveau business model. Nous faisons face à un marché en pleine évolution. Dans ce moment de grande volatilité, où nous reconnaissons tous les aspects qui posent problèmes comme la hausse des à-valoir, les forts taux de retours et le fait que les gens lisent de plus en plus en ligne, nous voulons offrir une information dans tous les formats souhaités.

Si les grands auteurs ne seront pas intéressés par ce modèle, M.Miller pense pourvoir capter des auteurs majeurs qui ont écrit un livre non publié qui ne correspond pas à leur image ou des auteurs en attente de succès.
Les libraires qui, selon Miller, ne sont pas satisfaits par le système du retour, vont devoir faire face à un nouveau durcissement des conditions commerciales. Ceci au moment où les géants que sont B&N et Borders alertent les marchés de l'impact du ralentissement de l'économie US sur leur activité.

Via Wall Street Journal et New York Times

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